Solution travail de nuit : Les problèmes des troubles du sommeil
Vidéo du Dr Claude Gronfier – Temps : 3.10 minutes
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Résumé de la vidéo
Le travail de nuit a pour première conséquence d’affecter la qualité du sommeil. Dans ce témoignage, le Dr Gronfier revient sur les risques du travail de nuit ou du travail posté. En effet, travailler de nuit soumet l’organisme à des rythmes qui ne concordent pas avec ceux de son horloge biologique, ce qui peut provoquer des effets nocifs sur sa santé. L’utilisation de la luminothérapie le soir permettra d’augmenter l’intensité lumineuse sur son poste de travail pour permettre une meilleure vigilance pendant la nuit et un bon sommeil pendant la journée.
En savoir plus sur : le traitement de la luminothérapie dans le cadre du travail de nuit ou posté
Transcription de la vidéo
La luminothérapie, la lumière en général, a un grand intérêt dans les troubles du travailleur de nuit. Evidemment, tous les travailleurs de nuit où tous les travailleurs en travail posté ne souffrent pas de troubles du sommeil ni de troubles de la santé. Mais un certain nombre de ces travailleurs vont présenter des symptômes. La lumière peut les aider dans certains cas. C’est extrêmement compliqué à mettre en œuvre.
En effet, un employé qui réalise un travail de nuit régulier par exemple depuis deux à cinq ans, va avoir, on peut l’imaginer, son horloge biologique qui se trouve en opposition de phase, c’est-à-dire qu’il va avoir une horloge biologique bien synchronisée sur son travail de nuit avec une vigilance optimale pendant la nuit solaire et un sommeil de très bonne qualité quand il rentre à la maison le matin. En réalité, ce n’est pas du tout le cas chez les individus qui souffrent de troubles du sommeil liés au travail de nuit. Chez ces individus, l’horloge biologique se situe un peu entre les deux : elle n’est pas bien synchronisée au travail de nuit et elle n’est malheureusement pas très bien synchronisée au travail de jour non plus. Par conséquent, ces individus vont travailler pendant la nuit à un moment qui correspond à leur nuit biologique. Ensuite, ils vont rentrer à la maison et chercher à dormir à un moment qui correspond à leur journée biologique. Ils vont donc avoir beaucoup de mal à s’endormir.
Dans cette situation, il est très complexe de savoir à quel moment on doit administrer la lumière. La recommandation internationale, réutilisée dans le cadre d’un travail mené par la société française de médecine du travail sous l’égide de la haute autorité de santé et publié en 2011, est la suivante : il faut augmenter l’intensité lumineuse sur le poste de travail pour aider l’horloge biologique à se retarder de manière à ce qu’elle se décale progressivement et permette une bonne vigilance pendant la nuit et un bon sommeil pendant la journée. Outre cet aspect de resynchronisation de l’horloge, les niveaux de lumière accrus sur le poste de travail vont permettre une meilleure vigilance parce que la lumière via l’activation de ces cellules rétiniennes va aller activer des centres cérébraux impliqués dans la vigilance, et va en même temps inhiber les centres cérébraux impliqués dans le sommeil.
Cette approche d’augmenter la lumière sur le poste de travail nocturne va aller dans le bon sens. Elle va permettre une meilleure vigilance et un meilleur sommeil le matin en rentrant à la maison. La deuxième chose à faire, quand on parle de lumière, c’est de parler aussi d’obscurité car c’est le cycle lumière /obscurité qui permet la synchronisation de l’horloge biologique. Il faut que ces individus se trouvent dans une obscurité complète le matin quand il rentre à la maison et quand ils cherchent à dormir. Evidemment, cela n’est pas toujours évident mais ces deux principes d’augmenter la lumière sur le poste de travail et de diminuer la lumière pendant la période consacrée au sommeil, va permettre dans un certain nombre de cas d’améliorer les troubles du sommeil liés au travail de nuit.
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Docteur Patrick LEMOINE
Psychiatre, docteur en neurosciences et spécialiste du sommeil. Directeur de recherches Université Claude Bernard de Lyon – France et Professeur associé à l’Université de Pékin – Chine
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Docteur Jean-Marc TRIFFAUX
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