Comment fonctionne la luminothérapie ?

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Vidéo du Dr Claude Gronfier – Temps : 3.30 minutes

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Résumé de la vidéo

Dans cette vidéo, le Dr Gronfier nous explique le mode de fonctionnement de la luminothérapie. Il nous sensibilise sur les bienfaits de la lumière. La lumière qui en agissant sur les cellules ganglionnaires à mélanopsine va activer des structures cérébrales impliquées dans la cognition, la mémoire, le sommeil, la vigilance et l’humeur. La luminothérapie va ainsi reproduire les effets de la lumière naturelle et va permettre de traiter des troubles du sommeil, de la vigilance et affectifs (dépression saisonnière ou autres dépressions).

Transcription de la vidéo

Le mode d’action de la photothérapie, de la luminothérapie ou de la luxthérapie selon le terme que l’on préfère utiliser, repose sur l’effet de la lumière sur des récepteurs qui se situent au niveau de la rétine. On a découvert, en 2002, qu’il existait dans notre rétine des photorécepteurs qu’on appelle des cellules ganglionnaires à mélanopsine.

Ces photorécepteurs sont différents des cônes et des bâtonnets qui eux sont impliqués dans la vision. Les cellules ganglionnaires à mélanopsine sont impliquées dans des fonctions non visuelles. Elles ne sont pas impliquées dans la vision mais elles vont projeter, aller activer des structures cérébrales et extra-cérébrales. Dans le cerveau, ces cellules vont transmettre l’information lumineuse et activer les structures impliquées dans la cognition, la mémoire, le sommeil, la vigilance et l’humeur.

De ce fait, on comprend maintenant, depuis que ces cellules ganglionnaires à mélanopsine ont été découvertes en 2002, pourquoi la photothérapie est efficace dans le traitement des troubles des rythmes du sommeil (troubles circadiens du sommeil). Cela concerne les individus qui sont en retard de phase donc qui se couchent très tard ou qui sont en avance de phase, qui se couchent très tôt. Et on comprend aussi pourquoi la luminothérapie est efficace dans le traitement par exemple de la dépression saisonnière ou d’autres dépressions. C’est par ses effets sur les cellules ganglionnaires à mélanopsine de la rétine que la lumière va aller activer les structures cérébrales impliqués dans les symptômes qu’on observe dans ces différents troubles.

Ce qu’il faut savoir, c’est que ces cellules sont sensibles à la lumière. La sensibilité va dépendre de l’heure du jour. Le matin, ces cellules vont avoir un effet qui va avancer l’horloge biologique. Lorsqu’on est exposé à la lumière le matin, notre horloge biologique va être avancée. Lorsqu’on est exposé à la lumière le soir, notre horloge biologique va être retardée. Donc l’effet dépend du timing, de l’horaire auquel on s’expose. L’effet dépend aussi de l’intensité lumineuse. En dessous d’un niveau faible, par exemple en dessous de 5 à 10 lux de lumière, de lumière blanche par exemple fluorescente, l’effet sera très faible, très modeste. On pensait jusqu’ici qu’il n’y avait aucun effet. En réalité, les données récentes montrent qu’on peut avoir des effets très faibles à des niveaux de lumière modestes. A l’opposé, à des niveaux de lumière très élevés, on va avoir une réponse très importante au- dessus de 1 000 lux par exemple, 1 000 à 5 000 lux, on va avoir un effet très fort, très puissant sur l’horloge biologique et donc sur la resynchronisation de l’horloge biologique. Entre 10 lux et 1 000 lux, on va avoir un effet qui est progressif, c’est-à-dire plus l’intensité augmente, plus l’effet sur l’horloge et toutes ces structures non visuelles va être important.

Par conséquent, on considère maintenant que la lumière agit comme un médicament. Les photons vont activer des récepteurs au niveau de la rétine. Et ces récepteurs vont permettre la transmission d’un message à des structures et vont provoquer des réponses biologiques qui vont permettre dans le cas de pathologies, de diminuer les symptômes et de traiter les troubles. Donc, la lumière agit de manière biologique via la rétine et va permettre de traiter des troubles ou d’améliorer des conditions de type hypovigilance, de type troubles du sommeil et de type affectif comme la dépression.

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