Dermatologie, luminothérapie (photothérapie) dans le traitement du psoriasis
Vidéo du Dr Michel De la Brassinne – Temps : 3.34 minutes
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Résumé de la vidéo
Dans ce témoignage, le Pr Michel De la Brassine recommande l’utilisation de la luminothérapie pour traiter les symptômes des maladies de peau chroniques comme le psoriasis. En effet, les problèmes de peau chroniques entraînent souvent des effets sur l’humeur et parfois un état dépressif. Les séances de luminothérapie vont permettre d’améliorer le moral des patients et l’état dépressif. Les patients vont également accepter plus facilement leur maladie, et le fait d’accepter la maladie va engendrer un meilleur résultat des traitements.
Transcription de la vidéo
Interview du Professeur Michel De la Brassine
Je m’appelle Michel de la BRASSINE, je suis professeur à l’Université de Liège et je suis le chef de service de dermatologie à l’hôpital académique.
Comment avez-vous découvert la luminothérapie ?
J’ai découvert la luminothérapie d’une façon assez simple. Les neurologues, les neuropsychiatres de notre hôpital ont fait des travaux sur le sujet, dans le cadre d’un traitement pour la dépression en général. Comme j’avais constaté que mes patients qui avaient des maladies chroniques avaient un état dépressif, j’ai pensé à utiliser l’appareil de luminothérapie qui m’avait été présenté. Et j’ai pu obtenir des résultats qui ont été favorables.
Quelle est la place de la luminothérapie en dermatologie ?
En dermatologie, nous avons beaucoup de patients qui ont des maladies chroniques. Ces maladies chroniques ne sont pas toujours durables et le patient le sait. Donc, avoir au-dessus de sa tête une épée de Damoclès pour la récidive de sa pathologie, entraîne souvent des altérations de l’humeur et parfois un état dépressif. La luminothérapie peut avoir un effet, soit curatif, soit d’accompagnement d’un traitement antidépressif proprement dit, pour améliorer cet état de la dépression potentielle.
Comment établissez-vous le traitement ?
En général, le terme du traitement doit être relativement long pour des patients atteints de psoriasis qui sont des maladies saisonnières. On doit le faire au cours de la mauvaise saison donc à partir de la fin de l’automne jusqu’au début du printemps.
Quels sont les résultats observés ?
Je n’ai de résultats à vous donner pratiquement que pour le psoriasis, étant donné que c’est le sujet de travail de notre service. Les patients sont en général en meilleur état au point de vue de leur moral et surtout, ils ont un meilleur état de leur maladie et l’acceptent plus facilement. Or le fait d’accepter, d’avoir un « coping » comme le disent les Anglo-Saxons, fait en sorte que nos patients ont un meilleur résultat des traitements que nous utilisons habituellement.
Quel est l’impact du manque de lumière dans les lieux de travail sur la santé du travailleur ?
Je crois que le manque de lumière concerne les malades, les médecins et les techniciens qui ont souvent des consultations dans des endroits qui se trouvent en sous-sol. Au sous-sol, ils ne voient jamais la lumière. Donc pour des techniciens de radiologie ou des infirmières de dermatologie qui travaillent toujours au sous-sol, il y a un intérêt à leur faire des séances de luminothérapie parce qu’ils ont tendance à être un peu dépressifs en étant toujours exposés à la lumière artificielle.
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