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Préambule

Préambule sur la luminothérapie avec son médecin.

La luminothérapie accumule les preuves de son efficacité grâce aux nombreuses études médicales réalisées ces dernières années (voir toutes les études médicales sur la luminothérapie).

Cette thérapie naturelle peut être une alternative ou un complément aux traitements médicaux classiques pour de nombreux troubles dont les plus connus sont les troubles affectifs saisonniers (la luminothérapie est reconnue en traitement de première intention sur ces troubles) et les troubles du rythme circadien comme :

la dépression saisonnière (Troubles Affectifs Saisonniers TAS)
le blues hivernal
l’avance de phase de sommeil
le retard de phase de sommeil
Pourquoi suivre le traitement de luminothérapie avec son médecin traitant ?

Pourquoi suivre le traitement de luminothérapie avec son médecin ?


Seul votre médecin généraliste, psychiatre ou spécialiste du sommeil est habilité à diagnostiquer les troubles dont vous souffrez. Bien qu’ayant peu d’effets secondaires répertoriés, votre médecin pourra suivre et constater avec vous les résultats de votre cure.

Ils définiront avec vous la meilleure stratégie pour vaincre ces troubles ou en diminuer les symptômes.

Votre médecin est votre allié pour :

Diagnostiquer votre pathologie
Établir l’heure du traitement, sa durée et l’intensité d’exposition en lux
Suivre les améliorations du traitement
Modifier ou adapter votre traitement dans le temps

Quelques exemples de prescription de la luminothérapie :

Selon les troubles observés par votre référent santé, il pourra vous prescrire :


Dépression saisonnière : 10 000 lux le matin (lors du petit déjeuner) sur 20 à 30 minutes
Blues hivernal : 10 000 lux le matin (lors du petit déjeuner) sur 20 à 30 minutes
Avance de phase : 10 000 lux vers 17h00 sur 20 à 30 minutes
Retard de phase : 10 000 lux le matin (lors du petit déjeuner) sur 20 à 30 minutes

Attention : si le traitement donné n’est pas suivi à la lettre (temps d’exposition, intensité, heure du traitement), il ne pourra pas être efficace. En effet, la luminothérapie ne peut agir que si le traitement est pris avec régularité.

Les médecins ne sont pas toujours informés et formés

On ne peut le reprocher à nos médecins puisque les sciences du sommeil et de la dépression étaient quasi absentes des cursus de l’enseignement médical en France.

Les médecins sont aujourd’hui de plus en plus informés sur les traitements de luminothérapie et même si le chemin reste encore bien long, cela fait partie intégrante des nouvelles missions de santé publique définit dans le cadre du «Rapport sur le sommeil» réalisé en 2006 sur demande du ministre de la santé Xavier Bertrand.

Parmi les grandes missions de ce rapport, il est question de «favoriser les thérapies alternatives aux traitements médicamenteux (Page 21)».

Ce rapport met aussi en évidence « l’insuffisance voire l’absence de formation des médecins (Page 31)» et «Les professionnels de santé actuellement en exercice notamment les médecins généralistes n’ont pas bénéficié durant leur cursus d’une formation suffisante à la médecine du sommeil. Cette exception devrait être rapidement corrigée par l’instauration d’un enseignement structuré comprenant par exemple des cours en premier cycle (physiologie) et dans le 2ème cycle la réalisation d’un module consacré aux pathologies du sommeil et à la médecine du sommeil (Page 34)».

Le rapport Xavier Bertrand sur le sommeil met en avant la luminothérapie


Vers une réduction des hypnotiques et une augmentation des alternatives : Extrait Page 30 du rapport du ministère de la santé

«Trente pourcents de la population générale se plaint d’un mauvais sommeil, dont 10% de personnes souffrant d’une insomnie modérée et 6% d’une insomnie sévère. Les conséquences sont bien connues : difficulté de concentration, trouble de la mémoire, somnolence et fatigue, absentéisme, dépression. Souvent insidieuses mais économiquement très coûteuses avec notamment une prise importante, en France de médicaments à visée hypnotique [REF10]. La prise en charge adaptée de ces patients par des thérapeutiques alternatives (psychothérapie, luminothérapie, thérapie cognitivo-comportementale ou TCC, relaxation) et par l’éducation à l’hygiène de sommeil conduit souvent au sevrage thérapeutique».

Efficacité de la luminothérapie : Extrait Page 218 du rapport du ministère de la santé

« Efficacité et réalité de la photothérapie (luminothérapie) au niveau international

Le Comité international d’évaluation des chronothérapeutiques, récemment constitué par l’International Society for Affective Disorders (ISAD), a rendu en 2005 un rapport sur l’utilisation de la photothérapie dans les troubles dépressifs saisonniers (24).

Ce rapport repose sur l’analyse de l’ensemble des études cliniques effectuées depuis 1966 ayant utilisées la photothérapie, incluant la méta-analyse Cochrane publiée en 2005 (25).

Le comité conclue que la photothérapie est efficace contre la dépression majeure – et pas seulement contre la dépression saisonnière. Le rapport précise que l’efficacité de la luminothérapie va au delà de la dépression saisonnière. Elle a été testée avec succès dans le traitement des dépressions prémenstruelles et des dépressions de la grossesse, de la boulimie (bulimia nervosa), de la démence de la maladie d’Alzheimer, et dans certaines dépressions chroniques résistantes aux médicaments traditionnels.

En tant qu’adjuvant des traitements classiques, la photothérapie matinale accélère et potentialise la réponse antidépressive. La photothérapie montre des bénéfices même chez les patients atteints de dépression chronique depuis 2 ans et plus, de loin supérieure à la faible efficacité des traitements pharmacologiques classiques.

Une étude multicentrique Canadienne publiée cette année 2006 (26) vient de comparer l’efficacité de la photothérapie comparée à celui de l’antidépresseur largement utilisé de nos jours, la fluoxétine. L’étude montre que la photothérapie présente une réponse plus rapide, des effets secondaires moins nombreux, et surtout une efficacité équivalente à celle de la fluoxétine. Compte tenu de son efficacité et de son manque d’effets secondaires, les auteurs suggèrent que la photothérapie devrait être proposée comme traitement de première intention dans le cas de la dépression.

Un rapport sur le sommeil qui préconise la luminothérapie.